Le remaniement ou le mépris ostensible pour les Français

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Deux semaines que ce mauvais feuilleton dure. Deux Conseils des ministres annulés. Serait-ce pour donner un nouveau cap et répondre à la crise politique majeure que traverse notre pays ? Il n’en est rien !

Dissoudre l’Assemblée Nationale pour prendre en considération la volonté des Français qui ont signifié clairement au Président de la République, en juin 2022, qu’ils ne souhaitaient pas lui donner une majorité ? Respecter l’esprit de la Constitution l’aurait exigé, tant la Vème République est indissociable du « fait majoritaire ». Lorsque l’on ne dispose pas d’une majorité, pas d’autre option que la dissolution. Ou, à défaut, un pacte de gouvernement avec l’opposition. Peu conforme à l’esprit des Institutions, davantage l’apanage des régimes parlementaires, mais ayant, au moins, le mérite de respecter le choix démocratique des Français.

Ce remaniement ne change en rien la donne politique. La désignation de Gabrial Attal relève de marchandages internes à la majorité, du soutien extrêmement marqué que lui a apporté la Première dame et, in fine, du choix d’Emmanuel Macron, version 2024, de nommer Emmanuel Macron version 2017. Même talent, même excellence à communiquer. Même absence d’expérience, même absence de connaissance de la France et des Français, même absence d’encrage politique.

Les ténors de la macronie conservent leurs fonctions. Des inconnus dont on apprend le nom qu’à l’occasion de leur mise en examen, leur bourde ou leur départ, sont remplacés par d’autres inconnus. Quelques débauchages individuels, sur le modèle de Nicolas Sarkozy en 2007. Est-il utile de rappeler que pas un seul des concernés n’aura appelé à voter pour lui en 2012 ? Il est si facile de flatter celles et ceux dont l’égo n’a jamais fait concurrence aux « idées ».

Pas de changement de cap politique, peu de renouvellement, il est peu de dire que la montagne a accouché d’une souris et qu’une journée aurait largement suffit pour ce remaniement quasi-insignifiant.

Depuis dix jours, la France est paralysée. Son absence sur la scène internationale est encore plus marquée qu’à l’accoutumée, les prix de l’énergie s’envolent, les intempéries frappent durement. Et la seule question est : est-ce qu’untel peut rester à son poste sans mécontenter untel ? Dérisoire ! Il y a un moment, hélas pas éloigné, où le mépris pour les Français, le non- respect de l’esprit des Institutions, conduiront à une crise politique irréversible.