Selon une enquête du journal le “Monde” et de la cellule investigation de « Radio France » publiée le 30 janvier 2024, « Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. 30% des marques seraient concernées »
Il est fait état dans le cadre de cette enquête d’un rendez-vous à Bercy entre la multinationale suisse et le Cabinet de celle qui est alors Ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, fin août 2021. Elle ne donne pas lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire mais simplement à la commande d’un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) dont les conclusions sont accablantes.
Quelle a été la réponse du gouvernement ? Il a tout simplement allégé, dans la plus grande discrétion, la réglementation afin de permettre l’exploitation de plusieurs sites. Une mesure qui va dans l’intérêt des multinationales mais qui ne privilégie pas le pouvoir d’achat des Français induits en erreur lorsqu’ils achetaient une eau minérale couteuse ni la santé des Français puisqu’il existe un possible selon le rapport de l’IGAS qui précise « il ne serait pas prudent de conclure à la parfaite maîtrise du risque sanitaire, notamment du risque microbiologique ».
Dans ces conditions, la nomination d’Agnès Pannier-Runacher à la fonction précise de Ministre Déléguée auprès du Ministre de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire est au mieux une maladresse, l’expression d’un certain amateurisme ; au pire du mépris pour les Français victimes de cette affaire peu reluisante pour le gouvernement.