A en croire une étude publiée dans la revue “Science”, la transmission du paludisme pourrait diminuer en Afrique dans les prochaines années, en raison du réchauffement climatique.
L’ étude menée par trois chercheurs de l’Université de Leeds, en Angleterre, va aussi permettre d’améliorer la lutte contre le paludisme. Avec le réchauffement climatique, et le lot de difficultés qu’il entraîne, notamment le manque d’eau, le moustique responsable de l’épidémie de paludisme va trouver moins d’habitats en Afrique. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de l’étude ont cartographié beaucoup plus finement qu’auparavant les zones de précipitation sur le continent. L’autre avantage se trouve dans la méthode. Cette dernière leur permet de définir plus précisément les zones de contamination actuelles pour lutter plus efficacement contre l’épidémie.
Des actions plus dirigées et plus précises contre le paludisme
« Avec ces données, vous pouvez non seulement identifier où l’eau va se retrouver dans le paysage, mais également les propriétés de ces étendues d’eau », explique Mark Smith, professeur agrégé de l’Université de Leeds et principal auteur de l’étude. « Est-ce qu’il s’agit de rivières qui circulent, ou bien de grandes flaques stagnantes, alimentées par les eaux souterraines ? Est-ce qu’il s’agit d’une rivière, qui après avoir débordé dans une plaine laisse plusieurs cours d’eau isolés lorsque l’eau repart ? Avec ce genre d’informations, vous pourrez mieux cibler votre stratégie d’intervention contre le paludisme et l’adapter à ces conditions écologiques », poursuit-il.
Des actions plus dirigées et plus précises, une avancée importante, alors que la lutte contre le paludisme manque de moyens financiers. Le paludisme, maladie parasitaire tropicale transmise par le moustique la plus mortelle au monde, provoque la mort d’un million de personnes et en touche un milliard dans 109 pays en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Une bonne nouvelle pour re rapprocher des Objectifs de développement durable
La réduction de son impact renforcera significativement les efforts menés en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, convenus par tous les États membres des Nations unies. Les variations des conditions climatiques, comme la température, le régime des précipitations et l’humidité, ont un effet important sur la durée de vie du moustique, sur le développement des parasites du paludisme dans le moustique et, ensuite, sur la transmission de la maladie. Les températures mondiales ont augmenté significativement au cours des cent dernières années, avec une tendance au réchauffement qui s’est accélérée depuis la moitié des années 1950. Cette hausse modifiera la répartition géographique.