Le premier réflexe est de se réjouir de la disparition du “tueur en Syrie” qui a opprimé et décimé l’un des peuples les plus hospitaliers et raffinés de la planète. Et qui n’a rien fait pour cicatriser les blessures.
Mais il est difficile de comprendre la mansuétude dont font preuve les Occidentaux à l’égard des djihadistes qui prennent le pouvoir. Eux, et pas du tout le Hamas, comme veulent nous faire croire les médias de désinformation, sont de la même espèce que ceux qui ont commis le Bataclan.
Le croissant chiite (Iran, Syrie, Hezbollah) en désagrégation était-il plus dangereux que les mouvements djihadistes émanant d’Al Qaida ou de Daesh ? cela reste largement à prouver. La prise de pouvoir extrêmement rapide des islamistes syriens rappelle celle des Talibans en Afghanistan.
L’Occident applaudit puis réalise que ces barbares restent des …. barbares.
Il est bien trop tôt pour tirer des conclusions. Mais deux réflexions :
1) La Syrie est libérée d’une dictature pour passer, temporairement (il faut l’espérer), à une théocratie.
2) Il existe deux grands gagnants :
la Turquie qui voulait une Syrie affaiblie, renvoyer les réfugiés et une zone tampon pour éloigner les Kurdes.
Israël dont l’objectif depuis le début des années 2000 est un régime syrien faible qu’il s’agisse d’un Assad sous sanctions et infréquentable ou, mieux, la partition de la Syrie en micro-Etats insignifiants.
Le bouleversements des rapports de force actuel du Moyen est massif, pas terminé et se fait sans les Arabes et contre eux.