Macron en visite officielle au Liban vendredi

PARIS (Reuters) Emmanuel Macron effectuera vendredi une visite officielle au Liban, a
annoncé l’Elysée ce mardi soir. Un déplacement qui intervient à la suite de l’élection la
semaine dernière du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, à la
présidence libanaise.
Emmanuel Macron veut ainsi « marquer l’engagement sans faille » de la France en soutien au Liban, qui vit un « moment historique », a déclaré la présidence française dans un communiqué.
L’élection de Joseph Aoun, qui bénéficie du soutien d’une grande partie de la communauté internationale, a mis fin à une vacance de plus de deux ans à la présidence libanaise, depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.
Dans son communiqué, l’Elysée a souligné que le déplacement d’Emmanuel Macron
permettrait également de « travailler à la pleine mise en œuvre » de l’accord de cessez-le-feu au Liban annoncé en novembre dernier par le président français et son homologue américain Joe Biden, dont le mandat à la Maison blanche prendra fin formellement lundi prochain.
Paris dit souhaiter la formation « dans les meilleurs délais » d’un gouvernement libanais
capable de « rassembler » et de « mener les réformes essentielles au redressement du pays (…) ainsi qu’à la restauration de la sécurité et de la souveraineté du Liban sur son territoire ».
En parallèle au siège de la bande de Gaza décidé en réponse à l’attaque du Hamas
palestinien le 7 octobre 2023, Israël a entamé en septembre dernier une campagne militaire au Liban, prétextant vouloir éradiquer le Hezbollah.
Au cours de sa première prise de parole à la suite du vote des députés libanais jeudi dernier, Joseph Aoun a fait allusion au désarmement du Hezbollah, déclarant vouloir que l’armée libanaise, qui se tient à l’écart des affrontements entre Tsahal et le mouvement aligné sur l’Iran, ait le « monopole du port des armes ».
L’Etat Hébreu et le Hezbollah s’accusent mutuellement de violations du cessez-le-feu au
Liban, dans ce qui constitue un conflit sans précédent depuis leur guerre en 2006.