Notre politique étrangère a rompu avec sa tradition gaullienne d’indépendance, de respect et d’imposition du droit international, de médiation entre les cultures, entre le Nord et le Sud pour en revenir à celle d’une puissance moyenne européenne alignée au sein d’un bloc. Sa voix n’est plus attendue ni entendue dans les grandes affaires du monde.
Ce qui se passe à Gaza avec le soutien ou la passivité d’une majorité de la classe politique française est le révélateur d’un mal plus profond et plus ancien, celui des diverses influences étrangères qui s’exercent sur la France et d’un renoncement à porter ses valeurs constitutives. La laïcité n’est plus qu’un slogan creux. Il est éminemment nécessaire de rappeler que toutes les religions sont respectables et doivent demeurer dans la sphère privée.
La cohésion sociale n’est plus qu’un lointain souvenir, les émeutes de juin 2023 l’ont démontrée. Celles à venir le manifesteront encore davantage, aucune leçon n’ayant été tirée. La mixité sociale a complètement disparu.
L’Esprit des Institutions a été ignoré, le Président n’est plus « l’homme en charge de l’essentiel » mais celui qui dirige selon son bon plaisir. Emmanuel Macron a eu tort de diriger le pays pendant deux années, sans majorité, grâce à des tractations de couloir. Il porte une lourde responsabilité dans la crise actuelle.
Je suis persuadé que la « France ne peut-être la France sans la grandeur ». Je me fais une certaine idée de la France mais aussi une certaine idée de l’homme qui exclut et combat toutes les dérives identitaires et le racisme décomplexé. « La France est riche de sa diversité » disait Jacques Chirac dans son dernier message aux Français. Les binationaux sont souvent stigmatisés alors qu’ils sont naturellement des citoyens à part entière.
Engagé au service de mon pays depuis toujours (Ministères de l’Intérieur et de la Défense, conseiller d’Alain Juppé de Jean-Pierre Raffarin, chargé de mission à la Présidence de la République), j’ai décidé de faire entendre ma voix, conformément à mon engagement gaulliste, chiraquien, lors cette élection législative. Je serai candidat dans la 9ème circonscription des Français établis hors de France dont je suis originaire. Je suis né et j’ai grandi en Tunisie, j’ai effectué toute ma scolarité dans l’enseignement français à l’étranger
Mes racines sont dans cette partie du monde où la France a perdu ses atouts pour devenir, selon les cas, un pays ordinaire, suspect, rejeté ou même parfois haï. Une politique paternaliste, hasardeuse et sans vision ainsi que des comportements indignes en sont responsables Tout cela a naturellement une incidence directe pour les Français établis dans cette zone. Etre le ressortissant d’un pays aimé et admiré facilite la vie. Tel n’est plus le cas aujourd’hui.
J’aurais très régulièrement l’occasion de revenir vers vous afin de vous présenter mes principales propositions destinées à conforter et sécuriser votre position et à nous faire retrouver la France que nous aimons.